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Un poète maudit à Joyeuse :  Hippolyte de Laforest (1803 - 1863)

 

Fils d’une famille fortunée de Joyeuse , les Laforest, qui avaient fait au XVI éme siècle l’acquisition de la seigneurie de Chassagnes prés des Vans où il naquit.

Son grand père était en 1760 délégué de l’intendant du Languedoc. Son père Joseph Guillaume de Laforest , garde du Roi, est décrit comme violent et débauché. Il dilapida le patrimoine familial .
Hippolyte passa une partie de sa jeunesse dans la maison familiale à Joyeuse .Puis, celle –ci ayant été vendue, dans différents taudis. Il fit de bonnes études à Annonay, mais en 1829 il fut impliqué dans une affaire de viol au cours d’une fête votive et condamné au bagne. Il fut gracié  sous Louis Philippe et revint vivre misérablement à Joyeuse.

En  1849, il est opéré d’une cataracte à Paris et devient aveugle. Il revient vivre à Joyeuse, puis en 1858 à Privas. Il sollicite et obtint une place à l’Hospice des Quinze-vingts à Paris où il mourut en 1863.

( Sources :  Voyage dans le midi de l’Ardèche par le Dr Francus – imprimerie typographique du « Patriote » - Privas – 1884 et Annales de Joyeuse de Montravel)

 

  Un pamphlet sur les usuriers !   une oeuvre de circonstance.. l'éloge funèbre d'une célébrité Albenassienne.  et

une suite poétique  qui contient" la Nymphe du Fadas, ou l'arrivée des eaux à Joyeuse".    

 

 

 

 

Citons quelques vers de lui, qui montrent en même temps que son style, ses sentiments de fierté, à l’époque ou Lamartine, poursuivi par ses créanciers, était l’objet d’une souscription nationale et que Laforest dans la plus noire misère lui adressa :

« Je voudrais unissant mon don aux dons nombreux                                                                         

te porter un secours et riche et généreux ;

Mais j’ai des jours hélas ! moins que les tiens prospères.

Des revers m’ont ravi tous les biens de mes pères

Il ne me reste plus que cette vielle tour

Qui domine Joyeuse et les champs d’alentour.

Puis quelques parchemins, dont la poudre des âges

D’une teinte sacrée orne les nobles pages.
Voilà ce qui me reste, à cette adversité,

pour comble de malheur, se joint la cécité.

poète, je te plains, mais voir si ta misère

Égale en ses douleurs celle de Bélisaire.
Vide d’ambition, ne voulant que le mien,

Je vis de mon travail et ne demande rien. »